Jean-Michel Aulas est une nouvelle fois montré au créneau pour défendre la position de son club concernant le très épineux cas Diarra. Le président de l'Olympique lyonnais est intervenu très fermement jeudi soir sur l'OLTV après que son milieu de terrain Mahamadou Diarra, convoité par le Real Madrid, a fait part après l'entraînement de sa volonté de rejoindre le club madrilène. «Je veux partir. Maintenant. C'est ferme et définitif et je ne me vois pas jouer à l'OL à partir du 1er septembre». Aussitôt, Aulas a rétorqué que le joueur resterait à Lyon «une année supplémentaire».
«Ce qui ferait éventuellement évoluer la position de l'OL, c'est une offre faramineuse comme celle reçue pour Michael Essien l'an dernier (38 millions d'euros de Chelsea). Or, ce n'est absolument pas le cas aujourd'hui», a commenté M. Aulas sur l'antenne d'OLTV. «Le Real n'a pas les moyens d'envoyer cette offre», a estimé le président de l'OL, rappelant que l'entraîneur Gérard Houllier ne souhaitait «pas se séparer de "Djila". Il restera donc avec nous une année supplémentaire», a ajouté M. Aulas. «La situation est très claire, Djila souhaite partir. Le Real Madrid a tenté une approche très tardive qui ne nous permet pas aujourd'hui de remplacer Diarra tel que nous aurions pu le faire si la demande avait été faite en temps et en heure», a-t-il également.
Un agent trouble ?
«Recevoir les dirigeants du Real comme ils le souhaitent, c'est mettre le Real dans une situation conforme à la valeur du marché. Or, le Real ne fait même pas cet effort, prouvant qu'il ne tient pas vraiment à Djila et effectuant plutôt une tentative de dernière minute», a-t-il estimé. Le président de Lyon a en outre évoqué un éventuel rôle joué par l'agent de Diarra, Frédéric Guerra. «On a l'impression que c'est vraiment l'agent qui est allé taper à la porte du Real lequel, en fin de recrutement, s'est dit "pourquoi pas". Ce n'est donc pas une question d'argent mais de stratégie», a-t-il fait valoir.