Comment se passent les retrouvailles avec la sélection ?
TP : Ca fait plaisir de revoir tout le monde, c’est la même ambiance que l’année dernière, ça se passe trop bien. On est une bande de copains. Il nous manque encore dix jours pour être dans le bon rythme. Mais on a déjà fait un bon petit match de préparation face à la Suisse.
L’an dernier, il y a eu beaucoup de défaites en préparation pour l’Euro 2005. Comment voyez-vous la chose cet été ?
C’est différent, car l’été dernier c’était la première fois qu’on était ensemble. On avait du mal à trouver un collectif. Là, on repart sur une médaille de bronze et après une compétition où on a eu des hauts et des bas. Ca a forgé le caractère de l’équipe. On a désormais un vécu. Les systèmes sont les mêmes, le coach aussi. Mais bon, l’important sera d’etre prêt au bon moment.
Qu’est ce que vous avez fait depuis la fin de la saison nba ?
Des vacances. J’ai complètement coupé avec le basket pendant presque deux mois. Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai eu une coupure aussi longue. C’est génial d’arriver dans de telles conditions. Je ne suis ni fatigué, ni blessé et vraiment frais dans ma tête. Finalement, c’était un mal pour un bien de se faire éliminé par les Dallas Mavericks, en demi-finale de conférence. Mais on ne peut jamais tout contrôler, ça fait partie de ma vie, j’aurais toujours des opérations à faire par rapport à mes sponsors. Il faut juste essayer de gérer ça au mieux par rapport à l’équipe de France.
Cette année a vu l’avènement de Boris Diaw, tant sur le plan sportif que populaire. Ca vous agace ?
Non, c’est cool. C’est bien pour les Bleus et pour moi. Jusque-là, les défenses ne se concentraient que sur moi. Maintenant elles devront également bien défendre face à « Bobo ». Je ne suis pas jaloux. Au contraire, comme ça, je ferais moins d’interview (rires). Pour l’équipe de France nous continuerons à partager la même chambre. Je suis vraiment très content pour lui.
Comment compenser le départ à la retraite d’Antoine Rigaudau, qui était capitaine ?
Il est irremplaçable. Quant au brassard, j’ai toujours dis que ça ne m’intéressait pas. L’attention est de toute façon sur moi, quoi qu’il arrive, je vais parler et je vais être le leader de cette équipe. C’est bien qu’on puisse avoir quelqu’un d’autre qui partage les responsabilités.
Vous parlez d’aller loin. Jusqu’ou ?
Nous pensons que le minimum c’est d’aller en quarts de finale. Ce serait bien pour le basket français. Il ne faut pas s’enflammer non plus. On n’a pas une grande expérience et on n’est pas devenu d’un coup une grosse équipe. Pour l’instant on n’est que des outsiders. Ce n’est qu’à Pekin (JO-2008) qu’on pourra vraiment viser haut.