William Gallas a plutôt tendance à éviter les médias. C'est pourtant lui qui a pris la parole lors de la traditionnelle conférence de presse, à la veille de la demi-finale contre le Portugal. Le défenseur de Chelsea, qui forme avec Lilian Thuram une charnière centrale extrêmement efficace et solide depuis le début de la Coupe du monde, est apparu très détendu. Comme tous les joueurs de l'équipe de France, Gallas affiche sa confiance et sa détermination pour atteindre l'objectif fixé dès le départ : la finale le 9 juillet à Berlin.
Gallas y croit dur comme fer.William, comment se porte l'équipe de France à 24 heures de sa demi-finale ?
On se porte bien. Dans nos têtes, on est bien. On est tous concentré sur ce match important.
Vous attendez-vous à un match proche de celui face au Brésil ?
Ce ne sera pas le même style de jeu. Le Portugal a un peu le même style que la France. Les équipes vont se neutraliser. Il faudra trouver la faille, être patients.
Le Portugal passe pour une équipe truqueuse, comment allez-vous gérer cette donnée ?
Il faudra être concentrés pendant 90 minutes. Il faudra essayer de garder son sang froid. C'est une très bonne équipe, patiente. Ils vont essayer de nous déstabiliser. On a parlé de ça mais on n'a pas travaillé là-dessus. Demain, à la vidéo, on en parlera plus précisément.
Qu'entendez-vous par déstabiliser ?
Ils ont cette capacité à énerver les joueurs, par rapport à leur style de jeu, par des petites fautes qu'ils peuvent faire. Ce sera un match avec beaucoup d'intensité. On espère qu'il n'y aura pas de coups bas. Le football reste un jeu...
Pensez-vous que cette caractéristique du Portugal vient des joueurs ou de l'entraîneur ?
Je ne connais pas l'entraîneur donc je ne peux rien dire. Je pense que ça vient un peu des deux. Ils essaient de déstabiliser l'adversaire. On l'a vu avec Rooney... Ils aiment bien plonger. Il faudra être attentifs. Tout dépendra de l'arbitrage.
Après la victoire contre le Brésil, la France est-elle favorite contre le Portugal ?
Pas du tout, ce sera du 50-50. Si le Portugal est là c'est parce qu'il a fait ce qu'il fallait pour. Ce n'est pas parce qu'on a battu le Brésil qu'on est devenu favoris.
Avez-vous discuté avec vos coéquipiers portugais de Chelsea ?
Je viens de croiser Paulo Ferreira et Carvalho. On s'est juste dit bonjour, on était content de se voir.
Que vous inspire le fait de disputer une demi-finale de Coupe du monde ?
Personnellement, c'est un rêve de gamin qui se réalise. J'ai toujours voulu disputer une Coupe du monde. Alors une demi-finale c'est quelque chose de beau. On va essayer d'aller au bout. Depuis le début, notre objectif, c'était la finale. On a beaucoup été critiqués mais nous, on y croyait. Il nous reste un match pour y parvenir.
Vous avez évoqué les critiques à l'égard de l'équipe de France. Ont-elles été une source de motivation ?
Les critiques, ça ne nous a pas motivé. On savait dès le départ ce qu'on voulait faire. On veut aller au bout. C'est malheureux d'avoir été critiqué mais on a répondu de la meilleure façon.